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Ils ont privatisé une pinasse pour un anniversaire : récit d’une journée hors du temps

Ce cadeau-là, il ne s’emballe pas. Il s’embarque.

Il y a les cadeaux qu’on choisit sur une liste.

Et ceux qui n’existaient pas encore dans les idées.

Juste une envie, floue mais tenace : marquer le coup autrement.

Lui venait d’avoir 40 ans.

Elle cherchait quelque chose d’inattendu.

Pas un dîner. Pas un objet. Pas une surprise bruyante.

Juste un moment vrai, beau, un peu hors du temps.

Elle a cliqué sur “privatiser une pinasse sur le Bassin d’Arcachon”.

Et ce jour-là, ils ont embarqué dans un souvenir.

 


Un matin doux, une pinasse rien que pour eux

Ils sont arrivés un peu en avance.

Le ciel était clair, la lumière déjà dorée.

Sur le quai, le skipper les attendait. Sourire simple, poignée de main assurée.

Douze invités. Un apéritif en panier.

Quelques lunettes de soleil. Des chaussures qu’on retire vite.

Et ce silence particulier, quand un groupe monte à bord et comprend que quelque chose de rare va commencer.

La pinasse a glissé doucement vers la passe Nord.

Un enfant a demandé : “on va où ?”

Personne n’a su répondre. Et c’était très bien comme ça.

 


Un parcours cousu main

  • L’Île aux Oiseaux, paisible, presque déserte.
  • Les Cabanes Tchanquées, vues de si près qu’on aurait pu les toucher.
  • Le Cap Ferret, en majesté, sans agitation.
  • La Dune du Pilat, silhouette immense et silencieuse à l’horizon.

Le skipper connaissait ses coins.

Il a choisi un mouillage protégé.

Ils ont sorti les verres, levé les yeux, arrêté le temps.

 


Un anniversaire sans bougie, mais avec lumière

Il n’y a pas eu de discours.

Juste un toast, levé en riant. Une playlist douce. Un silence partagé.

Et cette phrase qu’un des amis a lâchée, comme une évidence :

“Je crois que c’est ça, la vraie fête.”

Plus tard, alors que le soleil descendait derrière le Cap Ferret, ils ont pris une photo.

Pas une pose. Un instant volé. Le genre de cliché qu’on imprime sans filtre.

 


Ce qu’ils ont emporté, ce n’est pas un objet. C’est un souvenir.

Ils connaissaient Arcachon.

Ils y venaient depuis des années.

Mais ce jour-là, ils ont vu le Bassin autrement : par le calme, par l’eau, par la lenteur.

Et c’est peut-être ça, finalement, le plus beau des cadeaux :

un moment qu’on ne refait pas.

Un anniversaire qui ne se fête pas. Qui se vit.